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Feux d'artifices, cornemuse & amitié virtuelle

Je serais pas la première ni la dernière à faire un récapitulatif de 2020. Malgré le manque d’action et d’aventures pour la plupart d’entre nous, j’ai personnellement l’impression que cette année m’en aura appris et m’aura fait grandir plus que jamais.


Il fait dire que j’ai commencée la mienne d’une drôle de façon, littéralement. Parce que 2019 pour moi s’est terminée abruptement : séparation et ce que je voyais comme l’échec de mon voyage en Écosse. La seule émotion dont j’étais capable était être fâchée, enragée ou plutôt dans mes mots ‘’en tabarnak!’’. Parce que j’en pouvais plus de juste haïr, j’ai fait le choix de finir l’année en beauté avec quelque chose de drôle et qui me rappellerait que j’étais encore en vie. Le 31 décembre, avec deux merveilleux ami/es, armés de ‘’crazy carpet’’ on est allés glisser sur une colline dans la cour d’une école primaire. Le fun qu’on a eu! Puis les fous rires! Je vous le recommande fortement.


Malgré cette épopée hilarante, j’avais de la difficulté à laisser aller toute cette douleur et cette colère. Puis, en janvier, on s’est assis ma merveilleuse patronne et moi on elle m’a donnée du ‘’tough love’’. Bon, vous me connaissez, ma première réaction en théorie aurait été de répondre de façon un peu baveuse. J’ai plutôt choisi de me taire, d’absorber la critique et de méditer là-dessus. Elle m’a dit que j’étais faible. Oui! Oui! Elle m’a mentionnée qu’elle savait à quel point j’étais forte et que depuis des mois tout ce que je montrais était le contraire de cette facette de ma personnalité. Inutile de vous dire que pendant quelques minutes je l’ai détestée elle aussi. Elle avait pourtant raison. Les gens qu’on aime ne devraient jamais nous dire ce qu’on veut entendre mais plutôt, ce qu’on a besoin d’entendre. Ses paroles ont fait leur bout de chemin dans ma tête, puis j’en suis venu à la conclusion que je n’étais qu’une carcasse vide. Un vaisseau avec personne aux commandes, sans destinations. Ou presque. Disons que j’avais perdu mon GPS.


Après cette conversation et toutes ces réalisations, j’ai décidée de recommencer à vivre. Dans les semaines qui ont suivies, j’ai eu mon premier fou rire honnête. Ce que je veux dire par là, puis si jamais vous avez vécu une situation qui vous a arracher toute joie de vivre, qui a laissé votre cœur en morceau et qui a volé votre essence, ce que vous êtes, bien vous comprenez de quoi je parle. On ris quand même dans ces moments difficiles là, mais jamais aux larmes. Non, les larmes on se les garde pour quand on se retrouve seul dans son lit dans le noir de la nuit. Là où personne ne peut nous attendre tenter de reprendre notre souffle, nous entendre crier de douleur dans notre oreiller. Personne pour être témoin de l’océan qui déferle de nos yeux qui qui s’étend jusque dans notre cou. Personne pour nous prendre dans leur bras, parce que ça rendrait la chose encore pire. Alors, j’ai finalement eu mon premier fou rire avec une collègue de travail. Un vrai de vrai. Les larmes qui coulent, le mal de ventre et la blague qui devient une ‘’inside joke’’ entre vous deux. Ça m’a tellement fait de bien. Wow! J’étais toujours en vie.


Dans les mois suivant ce fameux fou rire, je suis partie à la recherche de toutes autres émotions et ou sensations qui me ferait sentir que je suis toujours là. Qu’au fond de moi, il y avait encore quelqu’un qui voulait être autre chose qu’une carcasse vide. J’ai eu du fun. Parfois un peu trop. Puis j’ai fini par perdre de vue un peu mes ami/es puis le seul but que je m’étais fixé au beau milieu de cette tempête dans ma tête : partir en Écosse. Puis le mois de mars est arrivé. Confinement. Devoir rester à la maison de façon forcé. En toute honnêteté, ça m’a fait le plus grand bien. Forcé à faire face et à abandonner mes aventures cocasses. J’ai dû m’asseoir au beau milieu de l’ouragan qui grondait dans ma tête et y faire face.


Tout ce que je vivais dans le moment me permettait en effet sentir vivante et je ressentais enfin autre chose que de la frustration. Par contre, toutes ces épopées, ne m’aidaient pas à focuser sur mes buts : l’Écosse et écrire, mais surtout, j’ai réalisé que ce n’était pour moi, qu’un moyen d’engourdir la douleur. Je pensais que j’avançais et que je guérissais enfin. Non. Je faisais du sur place. Alors, je suis retournée à ces nuits blanches ou ma tête ne cesse de tourner puis j’ai essayé de me réparer. J’ai commencée une formation de tarot en ligne, qui contre toute attentes, m’a grandement aidée à faire face à ma situation et à me tourner davantage vers mon intuition. Comme pas mal tout le monde, j’en ai profitée pour discuter avec mes proches, rester en contact. J’ai aussi rencontrée et discutée avec de nouvelles personnes, virtuellement évidement.


Puis, sortie un peu de nulle part y’a quelqu’un qui est apparu dans mon champ de vision. Ce que je croyais être une discussion inoffensive s’est avérée se transformer en une amitié en ligne. Oui, je sais, c’est étrange. Même moi j’ai encore de la difficulté à croire que j’ai vécu ça. Les discussions superficielles se faisaient rares et les longues à cœur ouvert où se montre vulnérable était chose du quotidien. C’est tellement facile se cacher derrière un écran en se disant que de toute façon, on ne se verra jamais face à face. Surtout pas durant une pandémie mondiale quand l’autre personne habite sur un autre continent. Un jour, sorti de nulle part, durant une conversation vidéo, l’entité virtuelle avec laquelle je correspondais (hey! On sait jamais! Humain ou robot, qui sait?) m’a lancée ça : ‘’On t’as déjà dit que tu donnais l’impression d’être contrôlante?’’. J’étais tellement fâchée et insultée. Ne voulant pas inutilement me fâcher avec ma nouvelle connaissance, j’ai choisi de répondre que je voyais plutôt ça comme des qualités de leader. Quand personne prend le lead ou je que les gens ne s’organisent pas, et bien tassez-vous de là, je vais gérer moi. Je suis comme ça depuis mon enfance (demandez à mes pauvres parents qui ont du m’élever!) et c’est pas prêt de changer.


Ce soir-là, pendant que je prenais mon bain, nouvelle activité que je trouvais donc méditative, je n’ai pas cessée de penser à ce commentaire. Pourquoi est-ce que ça m’avait tant affectée? J’ai fait une introspection comme jamais auparavant. Puis une chose en menant à une autre, j’en suis venu à la conclusion que oui, dans la vie je peux me montrer contrôlante. Surtout envers les situations et mes sentiments. La semaine dernière en marchant jusqu’à l’épicerie avec la magnifique vue sur les montagnes enneigées d’Écosse, j’ai réalisée que pour moi être rancunière et avoir été en colère pendant des mois suivant la fin 2019, avait été pour moi une façon de garder le contrôle. Ben oui, parce que tant que je suis en colère rien d’autre ne peut m’atteindre. Tant que je suis en colère, je ne peux pas m’asseoir dans mes sentiments, les accepter mais surtout les vivre pleinement. Ce fameux soir de mai, j’ai décidé de finalement laisser aller. Lâcher prise. De pardonner. Enfin. Quelle libération! Évidemment, je n’arrêterais pas de vouloir tout contrôler, mais une chose est certaine, je vais tenter d’arrêter d’utiliser mes émotions pour garder le contrôle sur tout et sur rien.


2020 aura été de l’introspection, du laisser-aller, s’embarquer dans une méga aventure pleine d’incertitudes, des rencontres, beaucoup de pardon, de l’acceptation, un peu plus d’écriture mais surtout réaliser à quel point je suis bien entourée. Merci d’être dans ma vie!


Une amie du Québec m’a demandé si c’était beau 2021, puisque j’y suis arrivée avant vous, décalage horaire oblige! Pour moi, l’année à commencer par la vue de feux d’artifices qui éclataient un peu partout dans la ville et au son de la cornemuse. Je crois que les voisins ont fait un party clandestin et l’un d’entre eux à très certainement apporté sa cornemuse. Haha! Pour certains, ça peut être un son agressant, je comprends. Mais en ce soir de réveillon du Nouvel An, ça m’a profondément ému. 2020 aura été la première année ou j’ai eu le courage de vivre par moi-même. J’ai l’impression que je suis devenue une adulte, enfin (10 ans après mes 18 ans! Comme quoi, l’âge ce n’est qu’un chiffre!). J’ai pleurée de joie au son de la cornemuse, les yeux plein la vue! En 2020, j’aurais réalisée un de mes plus grands rêves : déménager en Écosse. Puis sincèrement, il n’y a pas de meilleur sentiment que l’accomplissement de quelque chose que l’on espère depuis longtemps.


En 2021 je nous souhaite premièrement la santé et l’arrivée du vaccin. Un monde sain et sécuritaire. Un monde transformé par ses révolutions et ses nouvelles idées. L’égalité. Plus de considération, de tolérance et d’ouverture. Des aventures, des voyages, explorer, découvrir, s’instruire et partager. Rire, pleurer, s’embrasser puis se prendre dans nos bras. Moins de nombrilisme et de narcissisme, plus de partage. De l’espoir, des accomplissements, de la bravoure, du courage, de l'audace. La capacité à se montrer vulnérable. Mettre en application les apprentissages que 2020 nous aura apporté. Mais surtout, de l’amour et du soutien. Parce que passer les fêtes seules cette année m’aura fait comprendre une chose : célébrer sans personne à aimer, sans nos proches c’est inutile, ça ne vaut rien. La vie n’est pas faite pour être vécu seule, loin de là. Mon devoir pour vous cette année est le suivant : célébrer chaque petite joie et ne prenez rien pour acquis. On ne célèbre pas assez! C’est important de souligner les petites comme les grandes réussites. Que ce soit l'obtention d'un diplôme, réussir à compléter un challenge de trente jours de yoga, des nouvelles rencontres, vaincre une peur, commencer un nouveau projet ou juste parce que vous êtes sortis de votre lit aujourd'hui, célébrez! Sur ce, vous avez survécus à 2020, ça mérite définitivement de célébrer, un verre de champagne à la main!


Puis si jamais cette dernière année aura été complètement horrible pour vous, rappellez-vous que 2020 aura été l'année ou Trump a perdu les élections. Et ça, c'est une maudite bonne raison de célébrer, même si c'est la seule réjouissance à laquelle vous avez eu droit! Cheers!


Avec tout mon amour, bonne année!


Sam






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