Il y a longtemps que je sais que ma vocation est l’écriture. Durant mon passage à l’école secondaire, j’accusais des résultats plutôt médiocres, parce que durant la plupart de mes cours je m’armais d’un paquet de feuilles mobiles et de mon pousse mine bleu. Je décrochais pour mettre sur papier mes émotions d’adolescente empreintes d’hormones incontrôlables en écrivant des poèmes sur les maux que je ressentais : des parents qui ne comprenaient pas mon style, des profs chiants ou des garçons qui m’avaient brisé le cœur. Quand tout allait bien (aka cette journée là j’avais un lunch incroyable et mon StAtUt MsN rOcKaIt) je mettais plutôt des histoires sur papier. Parfois des fans fictions avec Simple Plan et The New Cities (shoutout à toi si tu connais ce band!) et d’autres fois des histoires sorties de ma tête de jeune ado qui croyait être mature pour son âge.
Je ne sais pas si j’ai toujours été bonne avec les mots. En fait, je ne sais toujours pas si je le suis, parce que les opinions de mes amies, même si elles avaient les meilleures intentions, ne sont pas les plus impartiales du monde. Pareil comme quand ta mère te dit que t’es la plus belle et que c’est sûr que le gars de secondaire quatre que tu ‘’yeutes’’ depuis des mois est fou amoureux de toi. Tsé ce genre d’impartial là . Mais une chose est sûre, des mots, j’en ai beaucoup à dire. Parfois (lire « tout le temps ») trop. Je déblatère constamment. Un moulin à paroles qui ne cesse jamais de mouliner. Mes parents, mon chum, mes amies puis probablement mon chat pourraient vous le confirmer. Tout va bin bin vite dans ma tête puis parfois y’a quatorze mots qui veulent sortir en même temps alors ça donne «blalaprtftdkskhv prout!».
Pour moi écrire à toujours été une façon d’ordonner mes pensées et de mettre sur papier ce qui se passait dans ma tête. Je me suis remise à l’écriture il y a un an, soit à la fin de mon parcours universitaire. Parce que cinq travaux de fin de session de quinze pages chaque ça donne juste envie de brûler ton portable et ton dictionnaire puis de regarder le tout partir en flammes en s’esclaffant comme une sorcière mesquine. Je suis vraiment fan d’analogie et de métaphores colorées. Je disais donc qu’il y a un an j’ai ouvert mon portable dans l’idée de poursuivre une histoire d’amour qui j’imaginais depuis des semaines dans mes « rides » de bus en allant au travail. Une romance inspirée de la série télé basée sur l’œuvre de Bernard Cornwell, «The Last Kingdom». J’ai près de 45 000 mots d’écrits sur cette histoire, sauf que depuis des semaines je m’assoie devant mon ordi et puis rien. Je sais où je veux diriger mes personnages mais j’arrive difficilement à le mettre par écrit.
Encore une fois, j’ai moi-même de la difficulté à keep up avec ce qui se passe dans ma tête. Alors m’est venue l’idée de partir un blog pour écrire sur autre chose que ce satané livre qui m’obsède parfois et me repousse d’autre fois. C’est aussi assurément plus facile de parler de soi et d’émettre des opinions, parce que croyez-moi je n’ai pas besoin de me creuser la tête bien longtemps pour savoir ce sur quoi j’ai envie d’écrire et de jaser. Je ne manque jamais d’idées et j’ai TOU-JOURS une histoire à raconter. J’associe ça à mon sang écossais, on dit qu’ils sont de bons raconteurs. Je suis aussi incapable de répondre à une question que par oui ou non. Même si ce n’est pas une question ouverte. En me posant une question, il faut s’engager à un monologue de ma part. Oui, ça m’arrive d’être gossante. Même que des fois je suis tannée d’être moi. Mais bon, on est en 2019, c’est une décennie de self love, non? C’est pourquoi j’ai décidé d’assumer pleinement qui je suis et d’écrire même si je fais soixante-trois parenthèses dans un simple texte pour présenter mon blog. Si vous avez lu jusqu’ici c’est que vous avez une grande capacité à me tolérer et peut-être même que vous appréciez mon on-going bla bla. Dans tous les cas, merci d’avoir pris le temps de me lire. C’est plus qu’apprécié!
Sam
