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  • Writer's pictureSam

Star Girl, Fort Boyard & TedTalk

Bon, je sais que j’ai dit que j’allais vous donnez des nouvelles et je m’étais aussi promis d’écrire plus. Comme vous l’aurez constaté, je n’ai fait aucun des deux. Je pourrais trouver mille excuses et raisons pourquoi et encore me défiler de la vérité (on a tendance à faire ça le spécimen humain, non?). Alors voici la vérité : il ne se passe rien depuis que je suis ici. Du moins, c’est ce que je me suis laissée croire. Je n’ai pas encore trouvée d’emploi puis je ne sors pas trop pour ne pas voir mes économies s’envoler et mon compte de banque fondre.


Je croyais sincèrement qu’il ne s’était absolument rien produit depuis que j’ai mis les pieds sur ce nouveau continent. Pourtant, c’est tout le contraire. C’est fou comme on attache le progrès et le succès aux choses et aux évènements dans le monde physique. Depuis mon déménagement je pensais que ma seule réussite en sol écossais, jusqu’à présent, était l’acquisition de ma machine à café Nespresso. Vraiment? Vraiment. Un peu décevant quand on y pense. Même pathétique, je dirais. C’est triste un peu d’associer mon seul avancement à une dépense extravagante en ayant réussi à me convaincre qu’à presque trente ans je devrais au moins posséder ça une machine à café digne de ce nom. J’en ai des choses. Oui, oui! J’ai un sapin de Noël et des décos disparates, un blender, mon album de finissants de sixième année dans lequel j’avais écris des bêtises à côté des gens que je détestais (êtes-vous surpris?), des serviettes que j’ai plus envie de voir le tout dans des boîtes qui sentent l’humidité dans le quatre pieds de mes amis (Merci Alex et Anie de me laisser utiliser votre pièce comme rangement, j’apprécie grandement votre gardiennage de ma très courte liste de possessions). J’ai fais le ménage de mes boîtes avant de m’envoler pour l’Écosse et je me suis dis : ‘’Wow Sam! Toute ta vie tiens dans quinze boîte et t’es à peu près quatre cent jours de changer de décennie!’’. J’ai réussi à me convaincre, encore une fois, que ma valeur en tant qu’individu dépendait d’un restant de trousseau d’appartement que j’ai entreposée dans un sous-sol de Lavaltrie.


En parlant de s'auto-juger, je discutais avec quelqu’un l’autre jour et j’ai dit : ‘’I know me, I know I come in very strong and loud. I am a lot, I know that.’’ (Je me connais, je sais que j’ai une forte présence et que je suis bruyante. Je suis beaucoup et je sais ça’’). Encore une fois, c'est pas un peu triste? Cette semaine en a été une très complexe émotionnellement. C’est peut-être la pleine lune, les SPM, le manque de soleil ou le froid glacial qui s’installe tranquillement pour faire place à un hiver ardu ou encore la fin de ma nouvelle émission Brit pref que ma coloc, Katie, m'a faite découvrir.


***ATTENTION PAUSE PUBLICITAIRE POUR VOUS PARLEZ DE MA FABULEUSE COLOCATAIRE OU ‘’FLAT MATE’’ COMME ILS DISENT ICI !***


J’ai la chance d’avoir gagner la loterie de la meilleure coloc. Vraiment ! Une écossaisse au sourire franc, aux yeux pétillants qui déborde de joie et de caractère. Elle trip sur le thé, Friends, l’Écosse, les plantes, Noël et faire de notre appart une maison cosy. Je vous mentirais pas, des fois j’ai l’impression d’habiter avec une genre de copie de moi élancée, qui mesure 5 pieds 8 aux yeux bleus et aux belles boucles blondes. Donc ouais, des jumelles! Haha ! Son entourage est incroyable, on tient des discussions sur le féminisme au Royaume-Uni versus l’Amérique, on cuisine l’une pour l’autre, on se fais découvrir des choses, on écoute des films de Noël, on partage nos traditions (je lui ai fait du lait de poule, franc succès!) et on se fait des promesses d’aventures et de randonnées à travers le pays. Puis elle me fait découvrir des trucs typiquement d’ici comme les Mince pie, les Sunday Roast, le slang les soirées un peu trop arrosées et j’en passe. Je me sens tellement privilégiée qu’elle m’ai invitée et accueillie dans sa vie, son monde et pour sa passion inépuisable pour son pays natal.


***FIN DE LA PAUSE NON PUBLICITAIRE PARCE QUE JE NE SUIS PAS SPONSORISÉE SAUF PAR UN ABUS DE THÉ, DE CAFÉ ET DE MCFLY DE MA PART***


Donc, revenons à nos moutons, elle m’a fait découvrir ce show télévisé qui s’appelle ‘’ I’m a celebrity…Get me outta here !’’. En résumé, c’est un genre de Fort Boyard. Ça inclut des insectes qui te grimpent dessus, être enfermé avec des serpents, manger des trucs absolument horribles qui te stimule le ''gag reflex'' juste à les regarder mâcher et devoir récolter des étoiles pour que les participants puissent manger autre chose que des légumineuses et du riz. L’émission s’est terminée hier soir, tristesse ! Cependant, j’aimerais parler d’une participante en particulier. Jessica, vingt-huit ans, actrice et chanteuse et souffrant de trouillardie maladive. Bon sans diagnostique, mais selon ses dires elle est du genre à avoir peur de tout. Je me suis retrouvée un peu dans ses propos. Jamais je n’accepterais de faire ce show. Puis pourtant cette semaine j’ai bravé quelques peurs que j’ai. Vous inquiétez pas! Aucuns insectes ou de trucs qui rampent inclus!


Une de mes activités cette semaine fut d’aller à la chute qu’il y a à dix minutes de marche chez moi. Puis à mon grand désespoir, des humains y ont laissé énormément de déchets ou de ‘ ‘rubbish’’ comme diraient les Scots. Ce petit oasis caché, ce paradis secret au milieu de la banlieue d’Inverness rempli de cochonneries abandonnées par des imbéciles. Donc, j’ai décidée de nettoyer mon nouveau repère. Oui, j’ai décidé que c’était à moi puisque personne ne faisait le ménage alors ! (Est-ce que c’est comme ça que les parents se sentent quand les ados atrocement bordéliques comme moi refusent de ramasser leur chambre et donc de partir en recherche archéologique pour constater si oui ou non il y a toujours un plancher en dessous des piles de fossils de vêtements propres ou sales, c’est selon l’odeur et sous les artéfacts des tupperwares et lunchs du passé? Oups!) . J’ai trouvé autant de trucs débiles et j’ai eu beaucoup de moments WTF ? Comme une bouteille de parfum Axe vide, des vêtements ou un fil électrique. Pour ramasser la plupart des débris j’ai dû escalader une montagne pleine de feuilles qui était en réalité un géant amas de bouette. J’arrête pas de dire à ma coloc que j’adore glisser l’hiver. Et bien j’ai été servi parce que j’ai fais une belle decsente dans la coline sur les fesses dans la bouette bien humide (par accident, on s’entend !). J’ai du traverser le ruisseau en marchant sur des pierres méga glissantes, chose que je n’aurais jamais faite avant par peur de trébucher et faire un face à face avec la nature. J’ai passée quelques heures à ramasser des cannettes, des emballages de friandises, du styromousse et autres petits intrus qui venaient déranger l’esthétique de mon oasis de paix. J’ai hésitée parfois à grimper ici et là, à traverser le torrent d’eau qui s’écoule de la chute bruyante qui masque le bruit des êtres vivants qui habitent dans les parages, à enjamber des troncs d’arbre qui étaient dans mon chemin, à devoir m’agripper aux parois des rochers (rien de dangeureux je vous rassure ! Capotes pas maman ! J’avais mon cell et ma coloc savait ou j’étais. Safety first !). Je suis revenue couverte de boue avec quelques égratignures et courbatures le lendemain, mais le cœur rempli de fierté. Ça peut sembler anodin pour certains de traverser un ruisseau mais disons que d’avoir grandis en banlieue ne fais pas de moi la plus aventureuse des femmes. Puis pendant mon épopée (rien de moins !) je pensais à cette participante de l’émission qui a surmontée tellement de peurs et qui a persistée malgré la frayeur évidente qui se dessinait sur son visage. J’ai émergée de mon sanctuaire fière, sale et les bras encombrés de déchets. J’avais bien conscience de mon apparence d’itinérante sorti du bois, surtout quand j’ai croisé une dame qui m’a fait un sourire poli mais qui s’emblait tout de même perplexe ou effrayée. Probablement un peu des deux.


Ce matin, je suis tombée par hasard sur un Ted Talk sur la peur ce matin. Une française du nom de Margaux qui a tout plaquée de sa vie ‘’parfaite’’ à Paris (le chum, le fabuleux appart avec vue sur Notre-Dame et la grosse job !) pour réaliser son rêve : faire le tour du monde. Ses mots m’ont profondément touchés et m’ont ouvert les yeux. Je vous laisse le TedTalk en lien ci-dessous, mais en gros elle soulève un point vraiment important en suggérant que la société dans laquelle ont vis est terrifiée. Constamment terrifié de tout. Elle mentionnait aussi le nombre incalculable de gens qui lui ont demandé si elle avait peur avant de quitter, si elle avait peur de regretter, de revenir après le voyage, qu’elle avait dont de la chance car eux aussi auraient aimé faire comme elle mais que la peur les paralysaient. On en est même à avoir peur d’avoir peur. On préfère être passif devant une vie qui nous passe sous le nez pendant qu’on contemple tout ce qui pourrait mal tourner.


Après toutes ces réflexions durant la dernière semaine, je réalise que, dans le fond, rien à foutre des machines à café hors de prix, des jobs que j’ai eue, que j’aurais et même et surtout celles que je n’aurais pas. Moi ce que je veux c’est me sentir vivante, être vivante. Mais surtout et je dis ça très humblement, je veux marquer, changer les gens que je croise au quotidien, dans la rue ou à travers mon écran, mon clavier et mes mots. Ma vie c’est tout cet amour que j’au pour vous qui lisez ; ma famille, mes amies, mes collègues, ceux et celles que j’ai perdue de vue. Puis ça je l’ai compris quand je suis partie. Cette vague d’amour que j’ai reçu au moment de mon départ est juste indescriptible. Merci pour tout ! J’ai envie de vous dire, n’attendonds pas que quelqu’un quitte pour lui rappeler qu’il ou qu’elle et juste merveilleux, qu’on est heureux de les compter parmi nos proches.


Ma vie c’est aussi mes accomplissements, mes souvenirs précieux, mon évolution, mon audace, mes cicatrices, mes échecs. C’est d’avoir complétée un baccalauréat contre toutes attentes, de m’être remise sur pieds et rapiécée en acceptant de laisser aller, c’est d’être montée dans l’avion avec mon aller simple, d’avoir osée enfin poster mon premier article sur mon blog en 2020. Parce que ce que je veux vraiment c’est écrire, parce que ça me fait sentir me sentir vivante.


Puis je réalise que je suis pas trop. Loin de là. Je suis passionée, un peu tempête et beaucoup de feu. Je suis vivante. Puis maudit que c’est bon de se sentir vivante ! Sur ce, pour me sentir encore plus vivante je m’en vais pratiquer une de mes activités pref que je vous recommande fortement. Un ‘’dance it out’’. Ma chanson du moment Star Girl de McFly (plutôt quand j’avais quinze ans mais elle a refait surface !) et un petit verre à la main-mojito ou amaretto sour. Quand ça va, quand ça va pas, peu importe la gamme d’émotions qui vous traverse, honorer la en mettant une playlist qui vous fait tripper puis on oublie le classique tapage de pied. Non ! Non ! Fermer les rideaux et les yeux s’il le faut. Laissez-vous allez. Chanter, crier, puncher dans le vide ou un oreiller, tout est autorisé. Danser comme si personne ne regardait. Puis s’ils regardent, tant mieux ! Au mieux ça les fera sourire et au pire rire. Vous aurez fait sentir quelqu’un vivant.



Bon je me promets rien cette fois-ci... sauf peut-être de poursuivre ce qui me fait sentir vivante!


Un merci tout spécial à ma grande chum qui m'a rappelée que je vous et que je m'étais fait de belles promesses. Une chance que t'es là! Je t'aime!


Avec tout mon amour


Sam








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