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Apprendre à s'écouter: reconnecter avec soi

Comme vous le savez peut-être (ou pas!), il y a quelque semaines ma relation de neuf ans s’est terminée. En ce cours lapse de temps, j’ai eu plusieurs épiphanies. C’est habituellement un grand moment de remises en questions et où, en bon québécois : «le hamster cours pas mal»! J’ai donc passé et repassé ces dernières années en revu pour réaliser quelque chose qui m’a complètement bouleversé : il y a longtemps que je ne m’étais pas écouté.


Quand je dis s’écouter ce n’est pas de succomber à son «craving» de poutine ou de crème glacée le mardi soir à l’aube de la première journée de son cycle menstruel (ou juste parce que!). Non! Je parle plutôt de réellement s’écouter. De porter une attention toute particulière à sa voix intérieure, ses désirs profonds, son âme, son instinct. Bref, appelez ça comme vous le voulez, mais je parle bel et bien de cette petite voix qui se fait entendre et qu’on essaie parfois, même trop souvent de faire taire. Vous savez de quoi je parle, n’est-ce pas? C’est cette voix que l’on considère un peu trop souvent comme irrationnelle et déraisonnable, quand en fait, elle ramène juste au conscient ce que l’on entend comme un écho, juste un murmure. Puis parfois, cette voix la se fait si forte qu’on dirait qu’elle sonne l’alarme, qu’elle nous hurle de bouger, de poser un geste, de dire quelque chose.


Trop souvent je l’ai ignoré. Et aujourd’hui, j’ai des regrets. Je m’étais pourtant promis de ne pas vivre avec des regrets. Je voulais mourir avec aucuns regrets (Mixmania!). Bon trêve de plaisanterie musicale tellement 2002! Pour accomplir cet exploit, assez incroyable disons-le, il aurait d’abord fallu que je reconnaisse cette dite voix et que non pas je l’apprivoise mais, au contraire, que je la laisse libre, sauvage et sans filtres. Je pourrais pointer du doigt mille et une raisons pour lesquelles je n’ai pas succombée à ses désirs et demandes, qui me semblaient extravagantes: la société, mon éducation, la rationalité, choisir la sécurité et bla bla bla. Comme mon père le dis si bien : va dans la salle de bain et regarde au-dessus du lavabo, la coupable est là. Boum! Mon reflet dans la glace! Rien ni personne n’a à prendre le blâme et à vivre avec les conséquences de mes nombreuses inactions des années passées.

Ma liste de regrets est, malheureusement, assez longue. J’en ai plusieurs en lien avec ma relation, certes. J’étais loin d’être la copine parfaite et ce serait un mensonge que de dire que j’ai toujours donné le meilleur de moi-même pendant ces neuf dernières années.


Cependant, aujourd’hui je ferais plutôt référence mon plus grand regret du moment qui est : ne pas avoir écouté mon ado intérieure. «Bin voyons Sam! À seize ans on est dramatique et tellement égocentrique!». C’est pas faux! Par contre, la version ado de nous-même n’a aucune responsabilités, très peu d’attaches et ne sait absolument pas ce qui l’attend. On se crée des rêves un peu fous et des plans d’avenirs bancals pas mal. Mais, rien n’arrête notre imagination. On la laisse aller, sans limites. La Sam de seize ans voulait : faire des études supérieures, être diplômée puis faire sa valise et partir faire le tour du monde pendant un an en solo. J’ai même rêvé de devenir guide touristique autour du monde. Un jour, je me suis même surprise à envier mon frère qui partait faire un stage à l’étranger et qui parlait d’un jour juste partir sans revenir. De là m’est venu l’idée d’aller vivre et travailler à l’étranger. Par contre, pour moi il n’y avait aucune chance que ça se produise, puisque mon copain n’aurait jamais accepté de déménager. L’été dernier, dans le cadre de son emploi, ils offraient des postes en France. Nous nous sommes chicanés parce que je voulais tellement qu’on y aille, même si la France n’était pas mon premier choix. C’était à ce point que l’envie de voyager me démangeait.


Maintenant célibataire et sans attaches, libre à moi de voler de mes propres ailes et d’aller ou le vent me mènera. Ce qui me déçoit c’est que j’ai choisi des études plus ‘’certaines’’ et la stabilité de mon couple. Je me retrouve un peu plus de dix ans plus tard au presque même endroit : l’envie d’écrire et de voyager. Je me dis : ça te tentait pas de t’écouter en 2009 quand t’as gradué de PPA?! J’essaie de me convaincre que c’était un détour nécessaire. Qu’il fallait inévitablement que je passe par là, afin de comprendre quelque chose. Des belles leçons de vie dis-donc!


Alors, comment reconnecter avec sa voix intérieure? C’est simple, il faut simplement arrêter de la faire taire. Prenez le temps de méditer, d’écrire ce que vous ressentez, discutez-en avec vos proches. Partez en randonnée, en retraire de silence s’il le faut, mais faites-le. Arrêtons de se voiler la face et de se cacher derrière des principes insignifiants que l’on s’impose à soi-même plutôt que de s’épanouir et de créer la vie de nos rêves. J’en veux pas du bungalow de banlieue et de la piscine creusée! Je veux d’une vie fabuleuse et remplie d’aventures! Si toi ta vie d’aventures c’est d’être un parent comblé bien vas-y fonces! Un artiste de cirque? Un danseur professionnel? Un goûteur de crème glacée? Un globe-trotteur? Comme Shia Leboeuf dirait «JUST DO IT!». Parce qu’au fond, qu’est-ce qui t’en empêches réellement? Probablement toi. Arrêtes d’être ton pire ennemi et écoutes la voix dans ta tête et dans ton cœur qui te crie qui tu es réellement. Just go with the flow les copains!


Sam




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